L’impact environnemental du tourisme spatial

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Alors que le tourisme spatial gagne en popularité, les préoccupations concernant son impact environnemental ne cessent de croître. La promesse d’une expérience hors de ce monde attire de nombreux amateurs d’aventure, mais à quel prix pour notre planète ?

le tourisme spatial n'est pas vraiment écologique

Des émissions colossales de CO2

Chaque vol spatial commercial génère une quantité significative de dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre responsables du changement climatique. Par exemple, le vol de SpaceShipTwo de Virgin Galactic émet environ 27,2 tonnes de CO2, soit l’équivalent de ce que produit un Français moyen en six mois. 

Pour un vol habité par SpaceX Falcon 9 à destination de la Station spatiale internationale, on estime que chaque passager contribue à produire environ 290 tonnes de CO2. En comparaison, cela correspond à près de 160 années d’émissions pour une voiture moyenne parcourant 15 000 km par an.

La pollution liée aux débris spatiaux

Au-delà des émissions de gaz à effet de serre, le tourisme spatial contribue également à un problème moins visible, mais tout aussi préoccupant : la pollution par les débris spatiaux. Chaque mission spatiale laisse derrière elle des fragments qui peuvent rester en orbite pendant des années, voire des décennies. Ces débris représentent un risque non seulement pour les missions spatiales futures, mais aussi pour les satellites en fonctionnement. À ce jour, on estime à approximativement 36 500 le nombre d’objets de plus de 10 centimètres en orbite.

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Ce type de tourisme n’est pas accessible à toutes les bourses

Une consommation énergétique excessive

La quantité de carburant utilisée pour ces missions est stupéfiante. Les propulseurs de la fusée Saturn V de la NASA consommaient l’équivalent d’une piscine olympique de carburant par seconde lors de leur fonctionnement. Un vol typique de SpaceX Falcon 9 brûle environ 119 tonnes de kérosène raffiné.

La pollution par les suies et autres particules

La combustion du carburant dans l’atmosphère libère également des suies et d’autres particules nocives. Ces particules peuvent rester suspendues dans la stratosphère pendant des années : ce qui exacerbe leur impact sur le climat global. Les vols suborbitaux pourraient produire environ 600 tonnes de suies par an si leur fréquence atteint 1 000 vols par an. Le climat à l’échelle planétaire s’en trouverait modifié.

Une fusée au décollage consomme énormément de carburant

L’impact environnemental des infrastructures

La construction des infrastructures nécessaires au tourisme spatial, comme les pas de tir et les installations de soutien, utilise de grandes quantités de matériaux et consomme de l’énergie. Ces constructions peuvent avoir un impact significatif sur les écosystèmes locaux et contribuent elles-mêmes aux émissions globales de gaz à effet de serre.

En somme, il y a une vraie nécessité de réglementation

Alors que le tourisme spatial commence à peine à décoller, il semble impératif d’établir des régulations strictes pour minimiser son impact environnemental. Actuellement, il n’existe aucune réglementation internationale spécifique régissant les émissions des fusées, ce qui soulève des inquiétudes parmi les experts environnementaux et les climatologues. Sans une gestion appropriée, l’expansion de cette industrie pourrait avoir des conséquences désastreuses pour notre planète à une époque où la réduction des émissions de gaz à effet de serre est primordiale.



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